Les activités proposées dans le cadre du périscolaire (avant ou après l’école) ou de l’extrascolaire (pendant les vacances ou les mercredis dans les villes où le rythme scolaire est organisé sur 4 jours) participent du projet éducatif des villes. Elles sont un levier pour légalité des chances, en permettant aux enfants d’accéder à des activités culturelles, artistiques, sportives ou de citoyenneté. Du point des vue des villes éducatrices en effet, la réussite éducative ne concerne pas uniquement la dimension scolaire mais les autres compétences que l’enfant peut développer au cours de son parcours. La qualité des projets mis en œuvre est la préoccupation principales des villes, et la tarification sociale permet l’accès des enfants des familles les plus pauvres aux activités.

Depuis 2013 et la loi Peillon instaurant un rythme de 4,5 jours d’enseignement, beaucoup de villes ont mis en place des services périscolaires et, au delà du service de garde rendu aux familles, ont travaillé à la mise en place de véritable temps éducatifs venant compléter les temps scolaires. L’organisation des temps péris et extrascolaire se fait en partenariat avec les associations d’éducation populaire. Les villes leur délèguent parfois l’ensemble de l’activité, sous forme de délégation de service public ou de marché. Et dans les villes qui gèrent leur périscolaire en direct, les associations d’éducation populaire sont partenaires pour la formation des animateurs et animatrices. D’autre part, les différents temps de l’enfant peuvent être pris en charge par différentes structures (par exemple la ville pour le périscolaire du soir, une association pour les vacances scolaires…), ce qui impose une forme de coordination entre eux, d’autant que les animateurs et animatrices peuvent être amenés à diviser leur temps entre ces différents employeurs. Par le biais de leurs projets éducatifs, les villes se font animatrices d’un écosystème d’acteurs qui travaillent ensemble pour donner de la cohérence aux différents temps de l’enfant.

Le secteur de l’animation connaît pourtant une crise de recrutement depuis plusieurs années. La mise en place du comité de filière animation en 2022, regroupant les têtes de réseaux du secteur, aurait pu permettre de trouver des solutions. Pourtant, le manque de volonté politique du côté de l’État, avec une absence de budget dédié et le turn-over ministériel, a empêché toute initiative concrète de prendre forme. Le comité de filière animation devrait être relancé au début de l’année 2025. Les villes travaillent de leur côté à l’amélioration des conditions d’emploi des animateurs et animatrices pour rendre ces métiers plus attractifs : démarches de formation, contrats à temps complet et à durée indéterminée, amélioration des rémunérations…

La ville de Lyon et l’Université Lumière Lyon 2 ont mis en place une licence pro « Coordination des temps périscolaires et extrascolaires dans les collectivités territoriales » pour améliorer la formation des animateurs et des animatrices

Le réseau Canopé peut accompagner les collectivités pour la formation continue et thématique des animateurs et animatrices

La confédération JPA, dont fait partie le RFVE, propose de nombreuses ressources pour les organisateurs et les directeurs des accueils collectifs de mineurs, notamment la veille juridique JuriACM et les revues spécialisées sur la réglementation comme le spécial directeur ou le spécial classes de découverte. La JPA propose aussi des aides au départ pour les familles

Le Pass Colo est une aide de l’État pour aider au départ des enfants l’année de leurs 11 ans. A noter qu’elle est accessible à des familles parfois exclues d’autres aides.

Le Journal de l’animation permet de s’informer sur les dernières actualités du secteur. L’OVLEJ et l’INJEP proposent des données statistiques et sociologiques sur les jeunes, l’engagement et l’accès aux loisirs.

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La ville de Blagnac a travaillé sur la refonte des contrats et des temps de travail des animateurs pour améliorer les conditions d’emploi. Vous pouvez trouver ici une présentation du plan (2022), dont le surcoût représente environ 500 000€ par an pour 170 animateurs, dans 8 écoles auprès de 2300 enfants. La Gazette des communes en a parlé en novembre 2022.

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